Jour 111 à 119 : Anaconda

Ce 1er jour est vraiment roulant, on bat notre kilométrage quotidien avec 28km à midi. On profite pour monter en charge, la journée est rude mais l’on est content d’avancer si loin.

Comme d’habitude, le temps change rapidement le jour suivant et nous nous retrouvons sous des trombes d’eau. La température a baissé de 10°c, on a froid, on est en tempé. Heureusement qu’un wapiti viens égayer cette fin de l’après midi.

La pluie, toujours la pluie. Elle ne s’est pas arrêtée de la nuit, elle continue encore. Il est difficile de sortir de son sac de couchage quand il fait toujours nuit, mais c’est encore pire lorsqu’il pleut et que l’on doit remettre vêtements /chaussettes trempés de la veille…

On espère un répit pour pouvoir tout faire sécher mais les augures ne sont pas avec nous.

On mange rapidement des burritos décongelés. Le moral est en berne, aucune perspective d’évolution positive en vue. Ce moment confirme mon refus de faire l’apalachian trail, 3ème grand trek aux États-Unis et dernière couronne pour être triple crowner.

Cette pluie s’engouffre dans tout, nous sommes frigorifiés jusqu’au moment où l’on nous montons notre tente ( déjà mouillée).

Une nouvelle nuit pluvieuse, nous arrivons à sortir de notre tente vers 8h, la pluie semble baisser en intensité. Voilà 36h qu’il pleut non stop. Aujourd’hui on arrive à Darby !

Nous sommes à 13h à la jonction pour faire de l’auto stop. C’est censé être facile !

20mn,30mn ,50mn… Toujours rien. On voit l’orage arrivé, le vent se lève, les nerfs sont mis à l’épreuve.

Après 1h, une voiture s’arrête enfin ! Le pick up nous prends á l’arrière ! C’est parti pour 40mn dans le coffre à 110 km/h. Le dos prends cher.

On décide de prendre un hôtel, il faut que l’on fasse sécher les affaires et reposer les bonhommes.

Le lendemain, direction le Montana café pour son petit déjeuner avec ses pancakes géants.

On laisse passer, encore, un orage et c’est reparti pour faire de l’auto stop.

Encore 1h à patienter… Et une voiture nous prends. Au moment de monter nous ne sommes plus sûr d’avoir pris la bonne décision : la voiture est un dépotoir et roule à peine. Le conducteur roule à quelques centimètres du vide, accélère dans les virages et le moteur/freins font un bruit dérangeant…

À mis course, il préfère nous déposer car il est inquiet pour la voiture. On accepte tout de suite, heureux d’être encore en vie. L’endroit est au milieu de nulle part, pas de réseau non plus. On attends une nouvelle heure pour être pris en stop.

On arrive finalement sur le trail 3h après avoir commencer à faire de l’auto stop ! On pars sous la pluie encore plus énervé.

On pose la tente dans une forêt d’arbres morts et avec un orage qui arrive… Vivement la fin !

Encore une nuit de pluie, on repars cependant avec un semblant d’éclaircies. Les paysages vont se ressembler, forêt d’arbres morts, forêt humide… Je me questionne sur le fait de continuer, mon ego me permet de tenir.

On avance, on avance. Surtout ne pas s’arrêter. Je prends un antidouleur pour mon dos. On stoppe finalement à 21h après 57km.

Une nouvelle journée nous attends, 60km avec cette fois ci plus de 2400m de dénivelé positif ! Et ça commence directement par 600m de montée.

Heureusement que le soleil a décidé de réapparaître, et nous permet de voir des paysages sympas.

Cependant j’ai du mal à apprécier, tout mon corps est douloureux et je n’ai pas le temps pour me poser. Montées et descentes s’enchaînent sans répit.

Il est 19h et je vois Rémi au loin se diriger vers un camping car avec une femme. C’est un trail magic ! Nous avons le droit à un sandwich maison avec salade et tomates fraîches, bière, whisky et tequila.

Nous restons 2h avec eux, tous les efforts fournis sont récompensés. Nous posons les tentes à quelques mètres, il trop tard pour continuer.

Le lendemain nous avons le droit au petit déjeuner ! Le vent a soufflé extrêmement fort cette nuit, la tente de Rémi n’a pas tenu et il fait un froid de canard ; ce réconfort est vraiment le bienvenu.

Aujourd’hui c’est hostel à Anaconda ! La ville est sur le trail, pas besoin d’auto stop.

On arrive au Pintlers hostel à 15h, et je retrouve Hermit que je n’avais pas vu depuis Leadville.

Le temps d’aller manger de la junk food un orage éclate. Heureusement, cette fois ci nous sommes au chaud.

On passe la soirée dans le lounge à regarder Netflix et manger des pop corn. On en avait besoin !

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